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inchallah un fils de Amjad Al Rasheed

Inchallah un fils de Amjad Al Rasheed

Le film met en scène Nawal, une Jordanienne de 30 ans, interprétée par Mouna Hawa, qui perd subitement son mari. Victime des lois en vigueur dans le pays, elle doit se battre pour sa part d’héritage, afin de sauver sa fille et sa maison dans une société où avoir un fils aurait changé la donne.

Soutenue par le Red Sea Fund et sélectionnée pour représenter la Jordanie aux Oscars, la coproduction franco-jordano-saoudienne a commencé son périple fou en remportant le prix de la Fondation Gan à la Semaine de la Critique à Cannes. Depuis, le film a été diffusé — et souvent récompensé — dans une vingtaine d’événements en France et une cinquantaine à l’international, du BFI de Londres au Festival de Toronto en passant par la Semaine du cinéma de Jakarta (prix du public), le Camerimage en Pologne (prix du meilleur premier film) ou encore le Festival du film arabe de Rotterdam (prix du jury et prix de la meilleure actrice). Mouna Hawa a même remporté les prix d'interprétations au Asia Pacific Screen Award en Australie et au Festival du film de Thessalonique (Grèce). Un parcours hors du commun.

Nourri des conversations de femmes qu’il entendait dans son enfance, le réalisateur s’est inspiré d’une histoire vraie dont il a été témoin. Sa sensibilité lui permet de livrer un film délicat qui témoigne, sans sensationnalisme mais avec profondeur, d’une société où la femme tente, tout simplement, d’exister. On assiste au parcours de Nawal qui résiste sans arme mais avec détermination pour sauver sa peau et celle de sa fille. La salle rit lorsqu’elle reconnaît des scènes de vie quotidiennes absurdes, applaudit lorsque l'héroïne, victime de harcèlements de rue répétés, ose se révolter ou frissonne face à son désarroi.

séance le lundi 11 mars à 18h15 au Pandora. Covoiturage possible

 

Inchallah un fils

L'anatomie d'une chute de Justine Triet

L'anatomie d'une chute de Justine Triet

Sandra, Samuel et leur fils malvoyant de 11 ans, Daniel, vivent depuis un an loin de tout, à la montagne. Un jour, Samuel est retrouvé mort au pied de leur maison. Une enquête pour mort suspecte est ouverte. Sandra est bientôt inculpée malgré le doute : suicide ou homicide ? Un an plus tard, Daniel assiste au procès de sa mère, véritable dissection du couple.

Justine Triet, qui coécrit le scénario durant le confinement de 2020 avec son compagnon Arthur Harari, a expliqué l'avoir construit comme « un puzzle », dans lequel « le spectateur est projeté dès la première scène et dont il ne comprend que tardivement le sens ». Elle précise dans un entretien à Affaires culturelles sur France Culture que son compagnon et elle étaient dans des pièces séparées de leur appartement et s'envoyaient des versions par mail. Elle ajoute également que la scène de la dispute, point culminant du procès, a nécessité plus de 70 réécritures

Le scénario du film est écrit pour l'actrice allemande Sandra Hüller, déjà présente sur Sybil, le précédent film de Justine Triet. Du fait de sa présence, une partie du film est tournée en anglais, notamment lors des audiences.

séance le mercredi 21 février à 20h30 au Pandora. Covoiturage possible

 

Cycle ' LOST IN FRENCHLATION' Anatomie d'une chute - french movie with english subtitles - Le Cinéma de Beaulieu

the maggie de Alexander Mackendrick

The Maggie de Alexander Mackendrick 

A la suite du succès de "whisky à gogo", nous vous proposons "The Maggie" , comédie du même auteur mais le cinéma Pandora n'a pas pu obtenir ce film.

Donc nous vous proposons ce film qui oppose les traditions écossaises au monde moderne américain. A la suite d'un malentendu, un riche américain confie un chargement précieux à un vieux rafiot pourri.

Mac Taggart, capitaine du vieux rafiot Maggie, n’a pas les moyens de faire réparer son bateau qui tient la mer par miracle. À la suite d’un malentendu, Pusey, le bras droit d’un riche Américain, lui confie le transport d’un précieux chargement à livrer en Écosse…

Nous le visionnerons chez Claire J le jeudi 8 février à 18h30.

Nous finirons la projection par un verre de  vin blanc accompagné d'une dégustation de saumon.

Soirée à 10€ .

 

 

The Maggie

 

Bonnard Pierre et Marthe de Martin Provost

Bonnard Pierre et Marthe de Martin Provost

Un film autour du couple qu'on formé Pierre et Marthe Bonnard, à l'orée du XXᵉ siècle. Marthe Bonnard ayant été le sujet d'un grand nombre des tableaux de Pierre. Le couple est incarné par Cécile de France et Vincent Macaigne. On assiste à leur rencontre, à leur installation en bord de Seine, à son infidélité à lui, à la souffrance des deux. Un demi siècle de vie artistique et conjugale racontée en deux heures.

La critique ciné pour Télématin pointe du doigt un certain nombre de problèmes en terme de dialogues, d'écriture scénaristique et d'interprétation notamment pour ce qui concerne Vincent Macaigne : "Une scène sur deux, c'est extrêmement mal écrit, avec des codes de jeu très particuliers où on a l'impression d'être soudainement dans de la comédie, et tout suite après dans du drame. Quant au scénario, je trouve très ambitieux d'avoir voulu embrasser toute leur vie passée ensemble, de la rencontre à la mort, en éludant ce qui semblait le plus intéressant : la question de la culpabilité au sein de ce couple, finalement balayée d'un revers de main. Tout le sujet était là.

séance au Pandora à Achères le 25 janvier à 8h15  . Possibilité de covoiturage.

 

 

 

Vincent Macaigne et Cécile de France dans "Bonnard, Pierre et Marthe" de Martin Provost (2024)

la tresse de Laetitia Colombani

La tresse de Laetitia Colombani

Inde. Smita est une Intouchable. Elle rêve de voir sa fille échapper à sa condition misérable et entrer à l'école.
Italie. Giulia travaille dans l'atelier de son père. Lorsqu'il est victime d'un accident, elle découvre que l'entreprise familiale est ruinée.
Canada. Sarah, avocate réputée, va être promue à la tête de son cabinet quand elle apprend qu'elle est malade.
Trois vies, trois femmes, trois continents. Trois combats à mener. Si elles ne se connaissent pas, Smita, Giulia et Sarah sont liées sans le savoir par ce qu'elles ont de plus intime et de plus singulier.

séance au Fontenelle à Marly le roi le 11 décembre à 14h30  . Possibilité de covoiturage.

Wisky à gogo de Alexander Mackendrick

Wisky à gogo de Alexander Mackendrick

1943 : Todday, petite île écossaise, vit un drame unique dans son histoire : une pénurie de whisky. Les vieux ne veulent plus de la vie, les jeunes ne s’aiment plus. Mais, miracle, un cargo transportant des caisses de whisky s’échoue sur les récifs.

Les insulaires ne veulent toutefois pas offenser le Seigneur en ce dimanche et décident d’attendre lundi pour vider les cales. A minuit pile, c’est chose faite : toute la population se rue sur cette épave providentielle, remplie de cette précieuse cargaison…

séance au Pandora à Achères 5 décembre à 18h. Possibilité de covoiturage et d'un repas à la pizzeria.

la passsion de Dodin bouffant de tran anh hung

La passion de Dodin Bouffant de Tran Anh Hung

Tran Anh Hung avait déjà abordé la cuisine dans L’Odeur de la papaye verte qui avait remporté à Cannes la Caméra d'or et le Prix de la jeunesse à Un certain regard en 1993. Il se plonge dans la gastronomie française du XIXe siècle avec La passion de Dodin Bouffant, adaptation du roman de Marcel Rouff La Vie et la passion de Dodin-Bouffant (Editions du Serpent à plumes). Benoît Magimel dans le rôle-titre et Juliette Binoche dans celui de sa cuisinière passionnée, forment un splendide duo partagé entre chambre et cuisine.

Tran Anh Hung ouvre son film par une magnifique scène de préparation culinaire. Eugénie (Juliette Binoche) conçoit un repas sophistiqué destiné au cercle d’amis que réunit régulièrement son maître, bientôt son amant. Dans une chorégraphie orchestrée de mouvements de caméra pondérés et suaves autour de la table, à fleur de plats, et de casseroles au feu, Tran Anh Hung traduit la sensualité d’une cuisine au travail. Une merveilleuse mise en bouche.

Tran Anh Hung filme avec amour la chronique gastronomique du maître de ces lieux charmants, consacrés au culte de la bonne chère, des légumes luxuriant et des fruits de la passion. On y parle avec parcimonie une langue choisie, un rien précieuse, émanant d’un conservatisme suranné dont le palais de Dodin serait l’ultime refuge. Elle se consacre cependant à une révolution gastronomique en marche. Mais cette retraite est aussi l’alcôve d’un amour sincère entre le propriétaire et sa cuisinière. Le sujet de fond du film devient l’épanouissement de cette union dans des créations communes. Tran Anh Hung reste par ailleurs pudique mais suffisamment explicite, quand il aborde d’autres chairs consommées.

La servante Violette (Galatea Bellugi) et sa jeune seconde Pauline (Bonnie Chageau-Ravoire) participent avec générosité à ce tableau vivant qui parle d’un autre temps et de passions enivrantes. Tran Anh Hung filme un festival de couleurs dans tous ces mets préparés, servis et dégustés, au cœur d’une atmosphère nonchalante, où le frivole devient l’essentiel. Rejoignez ce temple des délices, dégustez ce repas festif, bien accompagné(e) de préférence, pour le partager.

séance mardi 28 novembre à 18h10 au Pandora à Achères. Possibilité de covoiturage.

L'Abbé Pierre de Frederic Tellier

Né dans une famille aisée, Henri Grouès a été à la fois résistant, député, défenseur des sans-abris, révolutionnaire et iconoclaste. Des bancs de l’Assemblée Nationale aux bidonvilles de la banlieue parisienne, son engagement auprès des plus faibles lui a valu une renommée internationale. La création d’Emmaüs et le raz de marée de son inoubliable appel de l’hiver 54 ont fait de lui une icône. Pourtant, chaque jour, il a douté de son action. Ses fragilités, ses souffrances, sa vie intime à peine crédibles sont restées inconnues du grand public. Révolté par la misère et les injustices, souvent critiqué, parfois trahi, Henri Grouès a eu mille vies et a mené mille combats. Il a marqué l’Histoire sous le nom qu’il s’était choisi : l’Abbé Pierre.

séance mardi 28 novembre à 18h au Pandora à Achères. Possibilité de covoiturage.

 

 

 

L'affiche de "La Passion de Dodin Bouffant" de Tran Anh Hung (2023). (GAUMONT DISTRIBUTION)

 

 

 

 

 

la fiancée du poète de yolande moreau

La fiancée du Poète de Yolande Moreau

Amoureuse de peinture et de poésie, Mireille s'accommode de son travail de serveuse à la cafétéria des Beaux-Arts de Charleville tout en vivant de petits larcins et de trafic de cartouches de cigarettes. N'ayant pas les moyens d'entretenir la grande maison familiale des bords de Meuse dont elle hérite, Mireille décide de prendre trois locataires. Trois hommes qui vont bouleverser sa routine et la préparer, sans le savoir, au retour du quatrième : son grand amour de jeunesse, le poète.

Singulier regard que celui de Yolande Moreau, dont la lucidité s’applique à reconnaître l’irrésistible imperfection des êtres, et la sensibilité à en soustraire la poésie. L’œil en coin, concentré sur ceux et celles que trois fois rien – dérisoires excentricités, douce folie – suffit à tenir à l’écart du monde, la réalisatrice possède une manière bien à elle de nous embarquer dans son monde, le nôtre, qu’elle pare d’une délicate mélancolie. L’humour à fleur de peau, la tristesse pas loin, le cœur ouvert à tout ce qui est sensible, Yolande Moreau signe, après Quand la mer monte… (2004) et Henri (2013), son troisième long-métrage, La Fiancée du poète – petit traité illustré sur le mensonge, le vrai et le faux.

séance mardi 31 octobre à 16h40 au Pandora à Achères. Possibilité de covoiturage.

 

Bande-annonce La Fiancée du poète

bernardette de Lea Domenach

Bernardette de Lea Domenach

Quand elle arrive à l’Elysée, Bernadette Chirac s’attend à obtenir enfin la place qu’elle mérite, elle qui a toujours œuvré dans l’ombre de son mari pour qu’il devienne président. Mise de côté car jugée trop ringarde, Bernadette décide alors de prendre sa revanche en devenant une figure médiatique incontournable.

« Bernadette » ou plutôt « La vengeance de Bernadette » est de ces films qu’on déguste comme un excellent dessert avec de bons amis. Plus amusant que nombre de récentes comédies, Catherine Deneuve habite la Bernadette à merveille avec son brio légendaire, quant à Denis Podalydes en assistant chargé de sa communication : il est d’un drôle à se pincer!
C’est LE film à voir en ce moment.

séance lundi 23 octobre à 18h30 au Pandora à Achères et après diner à la pizzeria d'à côté. Possibilité de covoiturage.

 

Bande-annonce Bernadette

 

Toni en famille de Nathan Ambrosioni

Toni en famille de Nathan Ambrosioni avec Camille Cottin

Antonia, dite Toni, élève seule ses cinq enfants. Un job à plein temps. Elle chante aussi le soir, dans des bars, car il faut bien nourrir sa famille. Toni a du talent. Elle a enregistré un single qui a cartonné. Mais ça, c’était il y a 20 ans. Aujourd’hui ses deux aînés s’apprêtent à rejoindre l’université. Alors Toni s’interroge : que fera-t-elle quand toute sa progéniture aura quitté le foyer ? A 43 ans, est-il encore temps de reprendre sa vie en main ?

La maturité n'attend pas le nombre des années. Le réalisateur de Toni en famille, Nathan Ambrosioni, n'a que 24 ans. L'histoire d'Antonia, surnommée Toni, il l'a écrite quand il avait 20 ans, à une époque où il s'interrogeait sur son avenir, comme l'héroïne de son film. Le rôle de Toni, il l'a dessiné en pensant à Camille Cottin. Il n'avait alors à son actif que deux films d'horreur indépendants et un long métrage sorti en 2018, Les Drapeaux de papier , qui était déjà une histoire de famille.

Dans sa jeunesse, Toni a connu son heure de gloire grâce à un célèbre télécrochet, et elle a même enregistré un tube. Vingt années et cinq enfants plus tard, elle chante le soir dans un restaurant pour ramener quelques euros... Mais elle est épuisée. Alors que ses deux aînés sont sur le point de partir étudier loin de la maison, elle s'interroge sur son propre avenir et sur le sens de sa vie. En découvrant les nombreuses opportunités d'études qui s'offrent à ses enfants, elle se prend à rêver d'une formation universitaire pour elle-même. Elle se lance alors dans des recherches et des démarches.

séance vendredi 22 septembre à 18h30 au Pandora à Achères et après diner à la pizzeria d'à côté. Possibilité de covoiturage.

 

 

Bande-annonce Toni en famille

 

le bleu du caftan de maryam touzani

Le bleu du caftan de Maryam Touzani

Halim est marié depuis longtemps à Mina, avec qui il tient un magasin traditionnel de caftans dans la médina de Salé, au Maroc. Le couple vit depuis toujours avec le secret d’Halim, son homosexualité qu’il a appris à taire. La maladie de Mina et l’arrivée d’un jeune apprenti vont bouleverser cet équilibre. Unis dans leur amour, chacun va aider l’autre à affronter ses peurs.

 

Nous étions venues sans trop regarder le thème mais c'est très bien, comme ça nous avons pu apprécier le talent de la réalisatrice qui amène progressivement et avec pudeur le spectateur à découvrir le secret de la vie d'Halim, à comprendre que l'amour peut permettre de dépasser les préjugés, la rancœur et de s'oublier et de se donner entièrement  à l'autre.

Une ambiance très réelle de la vie dans Rabat, les couleurs, le bruit, la vie. Et tout en douceur et délicatesse.

Merci Annie de nous avoir inciter à aller voir ce film superbement réalisé. Ghislaine

 

séance mardi 27 juin à 18h15 au Pandora à Achères et après diner à la pizzeria d'à côté. Possibilité de covoiturage.

 

 

 

Bande-annonce Le Bleu du Caftan

les petites victoires de mélanie auffret

Les petites victoires de Mélanie Auffret

Entre ses obligations de maire et son rôle d'institutrice au sein du petit village de Kerguen, les journées d’Alice sont déjà bien remplies. L’arrivée dans sa classe d’Emile, un sexagénaire au caractère explosif, enfin décidé à apprendre à lire et à écrire, va rendre son quotidien ingérable. Surtout qu’Alice, qui n'avait rien vu venir, va devoir aussi sauver son village et son école…

L’initiative s’inscrit dans la logique de son long métrage, primé à deux reprises au festival de l’Alpe d’Huez en janvier dernier - prix du public et prix spécial du jury. Il suit les péripéties d’Alice (Julia Piaton), maire d’un petit village, mais également institutrice. Celle qui se bat pour faire vivre sa commune va voir sa vie changer par l’arrivée d’Émile (Michel Blanc), un sexagénaire analphabète, sur les bancs de l’école.

Je cherchais un sujet, une histoire qui me parle, fait savoir la scénariste et réalisatrice au micro d’AlloCiné. J’avais envie de parler de la désertification et je lisais un article dans la presse locale qui expliquait que le maire d’un petit village en Charentes allait perdre son école par faute d’effectif car il manquait cinq élèves.” Le jour de la rentrée, surprise : les élèves manquants sont remplacés par des moutons.

Cette anecdote décalée marque le début de ce projet, lancé deux ans après la sortie de Roxane, le premier film de Mélanie Auffret. Après un travail de documentation, la réalisatrice met le doigt sur deux sujets étroitement liés : le rôle des maires dans les petites communes et l'illettrisme.

Telle une journaliste, elle poursuit son enquête et rencontre une vingtaine de maires : “Je suis allée sur les routes, j’ai pris des notes, j’en avais cinq carnets. Être maire dans des petits villages, c’est un sacerdoce et je voulais creuser cette idée-là.”

Ce qui m’a plu, c'est la vérité dans l’écriture de Mélanie, affirme Julia Piaton, l’actrice principale. Je sentais qu’elle était proche de ce qu’elle racontait. C’est un rôle sincère et complexe, qui prend à bras-le-corps des sujets politiques.”

Derrière ce dévouement, Alice tente également d’échapper à des problématiques de vie. Se démener pour les autres et ne pas prendre du temps pour elle lui permet de remettre à demain des questionnements personnels. C’est aussi le cas d’Émile, isolé depuis la mort de son frère.

Les personnes en situation d’illétrisme ont souvent un partenaire de vie et c’est comme ça qu’on a construit le personnage de Michel Blanc”, précise Mélanie Auffret. “C’est la rencontre entre deux solitudes qui vont s’entraider à un moment où ils ne s’y attendaient pas", enchérit Julia Piaton.

L’actrice avait déjà croisé la star du Splendid sur le tournage de Nos 18 ans, film pour lequel ils ne partagent aucune scène. “Sa carrière le précède, donc j’étais intimidée, mais ce qui m’a beaucoup aidé c’est qu’il est très sensible et il a une vraie timidité, poursuit-elle. Je me suis laissé porter par ce qu’il me donnait.”

Avec ce long métrage, Mélanie Auffret espère parler aux habitants des petits villages. Elle conclut : “Ce sont eux les héros des Petites victoires, ça me semblait évident de les mettre à l’honneur.

Propos recueillis par Thomas Desroches, à l’Alpe d’Huez, en janvier 2023.

 

séance mardi 20 avril à 18h40 au Pandora à Achères et après diner à la pizzeria d'à côté. Possibilité de covoiturage.

 

 

 

 

 

Les Petites victoires

 

je verrai toujours vos visages de jeanne herry

Je verrai toujours vos visages de Jeanne Herry

Depuis 2014, en France, la Justice Restaurative propose à des personnes victimes et auteurs d’infraction de dialoguer dans des dispositifs sécurisés, encadrés par des professionnels et des bénévoles comme Judith, Fanny ou Michel.

Nassim, Issa, et Thomas, condamnés pour vols avec violence, Grégoire, Nawelle et Sabine, victimes de homejacking, de braquages et de vol à l'arraché, mais aussi Chloé, victime de viols incestueux, s’engagent tous dans des mesures de Justice Restaurative.

Sur leur parcours, il y a de la colère et de l’espoir, des silences et des mots, des alliances et des déchirements, des prises de conscience et de la confiance retrouvée… Et au bout du chemin, parfois, la réparation...

séance mardi 18 avril à 18h15 au Pandora à Achères et après diner à la pizzeria d'à côté. Possibilité de covoiturage.

 

Bande-annonce Je verrai toujours vos visages

 

mon crime de françois ozon

Mon crime de François Ozon

Dans les années 30 à Paris, Madeleine Verdier, jeune et jolie actrice sans le sou et sans talent, est accusée du meurtre d’un célèbre producteur. Aidée de sa meilleure amie Pauline, jeune avocate au chômage, elle est acquittée pour légitime défense. Commence alors une nouvelle vie, faite de gloire et de succès, jusqu’à ce que la vérité éclate au grand jour…

Une régalade, il y a de nombreux passages du film, qui font penser à un Woody Allen, en forme, que ce soit les dialogues, les costumes du Paris d'Avant guerre, la musique, les cadrages ou autre plans américains; on revoit certains films du New Yorkais)(i. Vibrant écho au cinéma , beaucoup de clins d'œil (Linder, Danielle Darrieux, etc....°C'est spirituel, fantaisiste, magnifiquement, interprété par les deux personnages principaux, l'actrice ( Nadia Tereszkiewicz), l'avocate ( Rebecca Marder) on voudrait les épouser tant elles sont charmantes...Et une pléiade de seconds rôles, pas si seconds que ça ( Lucchini, Dussolier, Isabelle Huppert, Dany Boon, ) tous en très grande forme et dans des rôles ambigus, comme le film lui même, qui se joue du spectateur comme du cinéma.....Une régalade donc, annoncée par le titre du film, le pronom possessif MON, n'étant en rien innocent, ce qui verront le film comprendront.....C'est du théâtre peut être, mais c'est surtout du bon cinéma, nous avons en France d'excellents acteurs et metteurs en scène, autant en profiter, précipitez vous, une vraie banane à la sortie du film.....Bravo Ozon...Islander29

séance mardi 4 avril à 18h30 au Pandora à Achères et après diner à la pizzeria d'à côté. Possibilité de covoiturage.

 

 

Bande-annonce Mon Crime

 

the fabelmans de steven spielberg

The Fabelmans de Steven Spielberg

Portrait profondément intime d’une enfance américaine au XXème siècle, The Fabelmans de Steven Spielberg nous plonge dans l’histoire familiale du cinéaste qui a façonné sa vie personnelle et professionnelle. À partir du récit initiatique d’un jeune homme solitaire qui aspire à réaliser ses rêves, le film explore les relations amoureuses, l’ambition artistique, le sacrifice et les moments de lucidité qui nous permettent d’avoir un regard sincère et tendre sur nous-mêmes et nos parents

Passionné de cinéma, Sammy Fabelman passe son temps à filmer sa famille. S’il est encouragé dans cette voie par sa mère Mitzi, dotée d’un tempérament artistique, son père Burt, scientifique accompli, considère que sa passion est surtout un passe-temps. Au fil des années, Sammy, à force de pointer sa caméra sur ses parents et ses sœurs, est devenu le documentariste de l’histoire familiale ! Il réalise même de petits films amateurs de plus en plus sophistiqués, interprétés par ses amis et ses sœurs. Mais lorsque ses parents décident de déménager dans l’ouest du pays, il découvre une réalité bouleversante sur sa mère qui bouscule ses rapports avec elle et fait basculer son avenir et celui de ses proches.

séance lundi 21 mars à 18h00 au Pandora à Achères et après diner à la pizzeria d'à côté. Possibilité de covoiturage.

 

 

Bande-annonce The Fabelmans

 

les choses simples d'Eric Besnard

les choses simples d'Eric Besnard

Vincent est un célèbre entrepreneur à qui tout réussit. Un jour, une panne de voiture sur une route de montagne interrompt provisoirement sa course effrénée. Pierre, qui vit à l’écart du monde moderne au milieu d’une nature sublime, lui vient en aide et lui offre l’hospitalité. La rencontre entre ces deux hommes que tout oppose va bouleverser leurs certitudes respectives. Et ils vont se surprendre à rire. Au fond, vivent-ils vraiment chacun les vies qu’ils ont envie de vivre ?

séance lundi 10 mars à 18h20 au Pandora à Achères et après diner à la pizzeria d'à côté. Possibilité de covoiturage.

Super soirée à 4. Nous nous sommes bien détendus de l'humour, des situations cocasses, des images de la montagne vivifiantes et oxygénantes, le jeu des acteurs nous entraine sans difficulté dans cette histoire. Grégory Gadebois, l'"ours" taciturne et solitaire est à la hauteur de Lambert Wilson, le "brillant et volubile homme d'affaire". Qui des 2 entrainera l'autre vers son monde à lui ?

Quelles sont les priorités dans la vie ?

Ghislaine

 

Les Choses simples

 

retour à séoul de davy chou

Retour à Séoul de Davy Chou

Sur un coup de tête, Freddie, 25 ans, retourne pour la première fois en Corée du Sud, où elle est née. La jeune femme se lance avec fougue à la recherche de ses origines dans ce pays qui lui est étranger, faisant basculer sa vie dans des directions nouvelles et inattendues.

Entre les tours géométriques de Séoul, une jeune femme est en quête d’elle-même. Elle a 25 ans, s’appelle Freddie, est née en Corée et a été adoptée par un couple de Français. Elle vient d’atterrir pour la première fois en Corée du Sud. Sur un coup de tête, Freddie s’est mise à la recherche de ses origines. Elle rencontre d’abord Tena, jeune Coréenne bienséante et bienveillante, dans une guest house. Puis pousse la porte du Service des adoptions coréen, remonte jusqu’à son père, rongé par les remords et l’alcool, partage une soupe de poulet avec sa famille biologique (scène remarquable), rencontre d’autres Coréens, repousse son père, cherche en vain sa mère puis s’installe à Séoul.

Retour à Séoul raconte donc l’histoire d’une déracinée qui s’ignore (ou qui ne le sait que trop bien). Il y est question d’opportunités gâchées, de portes claquées, de mots dévorants, de quête de soi infinie. Remarqué dans la Section « Un certain regard » à Cannes, il ne s’agit que du deuxième long-métrage de fiction de Davy Chou après Diamond Island, en 2016. Mais le cinéaste de 38 ans semble déjà avoir trouvé son style, quelque part entre des ellipses ambitieuses et une caméra tourbillonnante. Ici, tout bouge, Freddie se lie puis se sépare, se trouve puis fait reset. Elle est dure, violente parfois, frustrée, effrontée, fragile, rebelle, flamboyante. Elle est tout en nuances. Les personnages secondaires (superbes Louis-Do de Lencquesaing et Guka Han) aussi. La grâce qui enveloppe ce film leur doit aussi beaucoup à chacun.

séance lundi 14 Février à 18h20 au Pandora à Achères et après diner à la pizzeria d'à côté. Possibilité de covoiturage.

 

 

divertimento de Marie Castille Mention-chaar

Divertimento de Marie-Castille mention-Schaar

À 17 ans, Zahia Ziouani rêve de devenir cheffe d’orchestre. Sa sœur jumelle, Fettouma, violoncelliste professionnelle. Bercées depuis leur plus tendre enfance par la musique symphonique classique, elles souhaitent à leur tour la rendre accessible à tous et dans tous les territoires. Alors comment peut-on accomplir ces rêves si ambitieux en 1995 quand on est une femme, d’origine algérienne et qu’on vient de Seine-Saint-Denis ? Avec détermination, passion, courage et surtout le projet incroyable de créer leur propre orchestre : Divertimento.

Créé il y a 20 ans, cet orchestre symphonique basé en Seine Saint-Denis est dirigé par Zahia Ziouani, personnalité dont le film s'inspire directement, et en accord avec elle. Le concept de Divertimento est de proposer des concerts mêlant diverses esthétiques (grand répertoire du 19ème et 20ème siècle, musique française, musique de films, musique traditionnelle, jazz, création contemporaine...), et de s'engager d'un point de vue pédagogique, en proposant des actions de sensibilisation (concert éducatif, concert famille, concert-lecture, session de "Diverticlasse", rencontres, atelier participatif, conférence illustrée, plume symphonique ...).

A propos de cette histoire vraie, la réalisatrice Marie-Castille Mention-Schaar confie ce qui l'a attirée : "La réalité est beaucoup plus forte que ce que l’on pourrait imaginer... Cela me touche que ces gens aient vraiment vécu et fait ces choses. Cela prouve que cela existe, que cela peut arriver à d’autres ; que d’autres pourraient à leur tour s’y atteler et réussir."

Pour mener à bien ce projet, Marie-Castille Mention-Schaar a rencontré longuement les soeurs Zahia et Fettouma Ziouani, ainsi que leurs parents, pour puiser dans leurs récits. S'il y a bel et bien une part de fiction, la réalisatrice a veillé à ce qu'ils restent dans l’ADN des personnages, proches de ce qu’ils ont réellement vécu.

Grâce à un casting juste et touchant, Divertimento devrait vous émouvoir et vous faire vibrer notamment lors des séquences musicales. Le film s'inscrit dans la lignée de ces récits inspirants et plein d'espoir.

A la tête de sa distribution, Oulaya Amamra, révélée dans Divines de Houda Benyaminia, et Lina El Arabi, remarquée dans Noces de Stephan Streker. Niels Arestrup, Zinedine Soualem, Nadia Kaci et Jonas Ben Ahmed entre autres les entoure.

séance lundi 6 Février à 18h20 au Pandora à Achères et après diner à la pizzeria d'à côté. Possibilité de covoiturage.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

les banshees d'Inisherin de Mathieu MacDonagh

Les banshees d'Inisherin de Mathieu MacDonagh

Sur Inisherin - une île isolée au large de la côte ouest de l'Irlande - deux compères de toujours, Padraic et Colm, se retrouvent dans une impasse lorsque Colm décide du jour au lendemain de mettre fin à leur amitié. Abasourdi, Padraic n’accepte pas la situation et tente par tous les moyens de recoller les morceaux, avec le soutien de sa sœur Siobhan et de Dominic, un jeune insulaire un peu dérangé. Mais les efforts répétés de Padraic ne font que renforcer la détermination de son ancien ami et lorsque Colm finit par poser un ultimatum désespéré, les événements s’enveniment et vont avoir de terribles conséquences.

Le titre du film fait référence à une figure fantomatique légendaire de la mythologie irlandaise qui pleure la nuit pour annoncer une mort dans les environs. Bien que cela ne soit pas explicite dans Les Banshees d'Inisherin, une femme âgée sur Inisherin, Mme McCormick (Sheila Flitton), est l'incarnation physique de la Banshee.

Les Banshees d'Inisherin a été tourné sur les îles d’Inishmore et d’Achill, au large de la côte ouest irlandaise. L'île d'Inishmore fait partie des îles d'Aran, un groupe de trois îles à l'embouchure de la baie de Galway : Inishmore, la plus grande, Inishmaan la deuxième, et Inisheer, la plus petite. La population des trois îles réunies s’élève à environ 1 200 personnes. L'île d'Achill se situe à 150 km de ces dernières, dans le comté de Mayo (où se trouve, entre autres, le pub).

Les Banshees d'Inisherin n'aurait pas été possible sans l'aide des habitants d'Inishmore et d'Achill. Mark Tildesley a ainsi travaillé avec une entreprise locale qui a posé des pierres sur les routes pour les rendre à leur état d'origine de 1923.

Les habitants d'Inishmore ont également prêté leurs chevaux et leurs charrettes. Dans le port d'Achill, des pêcheurs locaux ont participé au projet. Des talonneurs, ces bateaux traditionnels irlandais, ont été utilisés pour les besoins du long métrage.

séance lundi 31 janvier à 18h20 au Pandora à Achères et après diner à la pizzeria d'à côté. Possibilité de covoiturage.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

les tirailleurs de Mathieu Vadepied

les tirailleurs de Mathieu Vadepied

.1917. Bakary Diallo s'enrôle dans l'armée française pour rejoindre Thierno, son fils de 17 ans, qui a été recruté de force. Envoyés sur le front, père et fils vont devoir affronter la guerre ensemble. Galvanisé par la fougue de son officier qui veut le conduire au cœur de la bataille, Thierno va s'affranchir et apprendre à devenir un homme, tandis que Bakary va tout faire pour l'arracher aux combats et le ramener sain et sauf.

Créé par un décret de Napoléon III à l'été 1857, les tirailleurs sénégalais étaient un corps de militaires composé de soldats venus de toute l'Afrique, appartenant aux troupes de l'Empire colonial français.

Si quelques hommes sont volontaires, la plupart d'entre eux sont d'anciens esclaves rachetés à leurs "maîtres" ou des prisonniers de guerre et sont donc enrôlés de force.

Dès février 1912, un décret institue le recrutement par réquisition. Dans "L'épopée des tirailleurs sénégalais" d'Eugène-Jean Duval (Éditions L'Harmattan), il est indiqué que le décret prévoit que "les indigènes de race noire du groupe de l'Afrique-Occidentale française peuvent en toutes circonstances être désignés pour continuer leur service en dehors du territoire de la colonie."

En 1915, des villageois du Mali se révoltent contre ces réquisitions forcées mais la rébellion est réprimée. En juin 1916, la France ordonne de tirer sur une dizaine de villages "récalcitrants", tuant plusieurs milliers de civils.

Dans le film, le réalisateur montre d'ailleurs la manière dont les hommes en âge de combattre pouvaient être arrachés à leurs familles.

Les tirailleurs sénégalais ont participé à toutes les batailles aux côtés des soldats français : de la conquête de Madagascar entre 1895 à 1905 à la Seconde Guerre mondiale en passant bien évidemment par la Première Guerre mondiale, la campagne du Maroc, la Guerre d'Indochine ou encore la Guerre d'Algérie. Les derniers bataillons de tirailleurs sont dissous entre 1960 et 1964.

séance lundi 24 janvier à 18h30 au Pandora à Achères et après diner à la pizzeria d'à côté. Possibilité de covoiturage.

 

 

 

 

 

 

 

les couleurs de l'incendie de Clovis Cornillac

les couleurs de l'incendie de Clovis Cornillac

Février 1927. Après le décès de Marcel Péricourt, sa fille, Madeleine, doit prendre la tête de l'empire financier dont elle est l'héritière. Mais elle a un fils, Paul, qui d'un geste inattendu et tragique va la placer sur le chemin de la ruine et du déclassement. Face à l'adversité des hommes, à la corruption de son milieu et à l'ambition de son entourage, Madeleine devra mettre tout en œuvre pour survivre et reconstruire sa vie. Tâche d'autant plus difficile dans une France qui observe, impuissante, les premières couleurs de l'incendie qui va ravager l'Europe.

Il fallait un certain courage à Clovis Cornillac pour adapter la prose de Pierre Lemaitre après «Au Revoir là-haut» d'Albert Dupontel. Et il s'en sort avec les honneurs, déjà en dirigeant avec précision de formidables acteurs, Léa Drucker et Benoit Poelvoorde en tête, ensuite en évitant la mise en scène trop théâtrale et ampoulée - le plan-séquence d'ouverture est d'ailleurs bluffant. Bien sûr, on peut regretter quelques raccourcis narratifs - le roman est d'une telle densité qu'il a fallu trancher dans le vif-, mais «Couleurs de l'incendie» expose clairement des thèmes très contemporains : les liens entre les pouvoirs politique et industriel, les fortunes qui se font et se défont sur un coup de dés, l'humain négligé au profit de l'argent et de la réussite, la place des femmes. Du bon cinéma populaire.

séance lundi 6 décembre à 18h15 au Pandora à Achères et après diner à la pizzeria d'à côté. Possibilité de covoiturage.

 

 

 

 

une robe pour Mis Harris de Anthony Fabian

Une robe pour Miss Harris de Anthony Fabian

Dans le Londres de l’après-guerre, Ada Harris gagne sa vie en faisant des ménages. Si elle mène une vie très solitaire depuis le décès de son mari Eddie, porté disparu au combat. Ada n’est pourtant pas du style à se plaindre, ni même s’appesantir sur son sort, et pourtant, elle qui se croyait les pieds bien ancrés dans la réalité, est tout à coup submergée par une vague de rêve et d’émerveillement quand elle découvre une magnifique robe signée DIOR, nonchalamment accrochée dans la chambre d’une de ses riches clientes. Elle se surprend alors à penser qu’une si belle œuvre d’art, si pure, si éthérée ne peut que changer la vie de quiconque la possède.

séance vendredi 17 novembre à 18h20 au Pandora à Achères et après diner à la pizzeria d'à côté. Possibilité de covoiturage.

citoyen d'honneur de Mohamed Hamidi

Citoyen d'honneur de Mohamed Hamidi

Peut-on raconter un pays qu’on a quitté il y a plus de 35 ans ? El ciudadano ilustre de Gaston Duprat et Mariano Cohn posait déjà cette question lors de la Mostra de Venise de 2016. Dans Citoyen d’honneur, Mohamed Hamidi, à qui l’on doit La Vache, réadapte le scénario argentin pour le cuisiner à la sauce franco-algérienne. Dans ce remake, Samir Amin, un écrivain français d’origine algérienne, vient de recevoir le prix Nobel de littérature pour son dernier roman.

Comme pour ses précédents livres, Samir Amin s’est inspiré de son village natal Sidi Mimoun et de ses habitants. Le romancier nobélisé, en manque d'inspiration et au bord de la dépression, est convié aux quatre coins du monde pour des conférences et autres mondanités, mais décline toute invitation. Même celle de Sidi Mimoun qui souhaite le distinguer en tant que citoyen d’honneur et ériger une statue en son honneur. "Tu leur dois bien ça", insiste son fils qui finit par convaincre son père de retourner en Algérie, pays dans lequel il s’est juré 35 ans plus tôt de ne plus jamais remettre les pieds. Samir Amin va alors renouer avec son passé, et retrouver ceux qu'il avait laissés derrière lui.

Celui qui a perdu ses marques dans un bled qu’il n’a pas visité depuis plus de 30 ans est guidé par Miloud, un ami d’enfance devenu employé de mairie qui jure avoir lu tous les livres du célèbre auteur. Serviteur dévoué investi d’une mission, Miloud est aux petits soins. Comme à son habitude, le jeu clownesque de Fatsah Bouyahmed, déjà présent dans La Vache, irradie. Face à cet attendrissant bien qu’envahissant personnage aux grandes lunettes, le taciturne Samir Amin va peu à peu se dévoiler et laisser naître une amitié pleine de respect.

À l’image du reste de la filmographie de Mohamed Hamidi, Citoyen d’honneur est une fable qui dépeint des personnages partagés entre une double identité. Un thème récurrent que l’on retrouve dans Né quelque partLa Vache ou encore Jusqu’ici tout va bien"Je me suis laissé porter par le sujet et le propos et c’était assez facile pour moi de me transporter dans ce personnage car, au fond, cet homme, c’est un peu moi. Quelqu’un qui a un lien fort avec son pays mais qui n’y est pas retourné", confie Kad Merad, qui y campe l’un de ses meilleurs rôles. D'ailleurs, les paroles profondes de la chanson El Rayah, de Dahmane El Harrachi reprise par Rachid Taha, qui résonnent dans le film prennent tous leurs sens.

séance vendredi 14 octobre ou lundi 17 octobre à 18h30 au Pandora à Achères et après diner à la pizzeria d'à côté. Possibilité de covoiturage.

 

 

 

 

 

la dégustation

La dégustation d'Ivan Calbérac

D’un côté, Jacques, un quadra bourru, solitaire et meurtri (Bernard Campan) qui tient seul une petite cave à vins au bord de la faillite. De l’autre, Hortense, une infirmière engagée dans l’associatif, bien décidée, malgré son célibat, à ne pas finir vieille fille et surtout à devenir mère ( Isabelle Carré). Aussi cabossés l’un que l’autre par la vie, ces deux-là auraient pu se rater si un jour Hortense n’avait pas débarqué dans la boutique de Jacques  et ne s’était pas laissée convaincre par ce dernier de participer à un atelier de dégustation. La tête va leur tourner et leur cœur battre la chamade…Ensemble. Ou presque.

Molière 2019 de la meilleure comédie, La Dégustation est passée de la scène sur le grand écran avec un brio fou. La « faute » à Ivan Calbérac qui a su approfondir, sans les alourdir, les « sujets » ( l’alcoolisme, la solitude, le désir d’enfant,…) qui sous-tendent sa pièce originelle ; la « faute » aussi  à Isabelle Carré, Bernard Campan et à tous leurs camarades de plateau qui ont trouvé le ton juste pour rendre craquante cette comédie qui oscille avec grâce, légèreté  et harmonie entre le rire et les larmes.

« Quand on fait un film, adaptation ou scénario original, la pression est toujours très forte. Évidemment, on se lance dans l’optique de réussir son film au mieux, mais sans vraiment l’envisager en termes de succès. Si, une fois fini, il plaît au plus grand nombre, c’est merveilleux. Mais j’essaie de faire avant tout un film que j’aurais envie de voir » ( Ivan Calbérac, écrivain-réalisateur).

séance vendredi 23 septembre à 18h30 au Pandora à Achères et après diner à la pizzeria d'à côté. Possibilité de covoiturage.

 

flee de Jonas Poher Rasmussen

Fleee de Jonas Poher Rasmussen

Pour la première fois, Amin, 36 ans, un jeune réfugié afghan homosexuel, accepte de raconter son histoire. Allongé les yeux clos sur une table recouverte d’un tissu oriental, il replonge dans son passé, entre innocence lumineuse de son enfance à Kaboul dans les années 1980 et traumatismes de la fuite de sa famille pendant la guerre civile, avant la prise du pouvoir par les talibans. Après des années de clandestinité en Russie, Amin – un pseudonyme – arrive seul à 16 ans au Danemark, où il rencontre le réalisateur qui devient son ami. Au fil de son récit et des douleurs enfouies, l’émotion resurgit. Aujourd’hui universitaire brillant installé avec son compagnon danois Kasper, le jeune homme confie un secret qu'il cachait depuis vingt ans.

"Que signifie pour toi le mot "maison" ? - "Maison ? Voyons... Un endroit où je me sens en sécurité. Un endroit où je peux rester et que je ne suis pas contraint de quitter. Ce n'est pas quelque chose de temporaire". C'est par ces mots à la résonnance éminemment douloureuse et intime que s'ouvre Flee, bouleversant documentaire animé

Coproduction européenne entrée dans l'Histoire des Oscars : elle fut en effet citée trois fois dans l'édition 2022, aux titres du Meilleur documentaire, Meilleur film d'animation et Meilleur film étranger. Portée par les voix françaises de Kyan Khojandi et Damien Bonnard, Flee fut couvert de prix à travers le monde (près de 80 !), dont le Cristal du long métrage à Annecy en 2021, le Grand prix World Documentary au Festival du film de Sundance 2021, ou encore le Prix du cinéma européen des meilleurs documentaire et film d’animation 2021, pour n'en citer qu'une poignée.

Une animation qui sert justement magnifiquement le propos de Flee, signé par le réalisateur danois Jonas Poher Rasmussen, qui endosse ici à la fois la posture de l’intervieweur et de complice. Si le film raconte en couleurs l'épopée du jeune demandeur d’asile afghan, les événements les plus traumatiques sont relatés dans des séquences en noir et blanc au fusain, traversées d’ombres fantomatiques.

"Il y a quinze ans, alors que je réalisais des documentaires radio, je lui avais proposé de témoigner. Mais à l’époque, il ne sentait pas prêt. Il m’a dit que le jour où il se déciderait, ce serait avec moi qu’il partagerait son histoire" raconte Jonas Poher Rasmussen.

"Un atelier associant au Danemark cinéma documentaire et animation nous a fourni une forme appropriée à ce projet. Outre qu’elle rendait émotionnellement vivants des événements passés, l’animation garantissait à Amin un anonymat qui, en le soustrayant au regard du public, lui permettait de se raconter librement et de vivre sans être renvoyé à ses traumas. Mais remonter le cours de sa mémoire s’est avéré un lent processus : il lui a fallu du temps pour se replonger dans certains épisodes et les raconter". Le résultat, entre douloureuse introspection et catharsis salvatrice, est magnifique.

séance mardi 13 septembre à 19h au Pandora à Achères et après diner à la pizzeria d'à côté. Possibilité de covoiturage.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

les volets verts de jean becker

Les volets verts de Jean Becker

Le projet a été initié par Depardieu en 2017. Au détour d'une conversation, le comédien a conseillé aux producteurs Michèle et Laurent Pétin de lire le livre.

Les producteurs achètent les droits du roman auprès du fils de son auteur, John Simenon. Ils chargent ensuite Jean-Loup Dabadie de l'adapter.

Le célèbre metteur en scène écrit une première version du scénario avant de décéder en mai 2020 à l'âge de 81 ans. Bertrand de Labbey, agent de Dabadie et Depardieu, propose alors aux producteurs de confier le projet à Jean Becker.

Très emballé, le réalisateur s'empare des Volets verts. Il est en terrain connu puisqu'il avait déjà fait tourner Gérard Depardieu dans Elisa (1995) et La Tête en friche (2010).

C’est avec détermination que Jean Becker travaille sur le projet. " Il se fraie rapidement son chemin dans le scénario et le met « à sa main », ajoutant des touches personnelles, adaptant parfois les dialogues aux comédiens qu’il choisit", confient Michèle et Laurent Pétin.

Selon Jean Becker, Les Volets verts est une chronique centrée sur la vie d’un acteur et de tout ce qui se passe autour de lui (son chauffeur, son habilleuse, etc.).

"Je trouvais que ça relatait assez bien tout ce que j’avais pu observer personnellement de la vie de ces comédiens que j’ai bien connu", expose le cinéaste.

D'après le metteur en scène les comédiens vivent une existence survoltée, tout le temps ou très souvent en représentation sur la scène, sur un plateau de cinéma ou ailleurs.

"On demande à Maugin d’être un autre tout en essayant de garder sa personnalité, obligé d’aller chercher des émotions tout au fond de lui-même quitte à se faire mal. Souvent, ils ont besoin de s’aider pour arriver à le supporter soit avec l’alcool soit avec la drogue : pour Maugin c’est l’alcool", explique Jean Becker.

Par ailleurs, Fanny Ardant et Gérard Depardieu ont déjà travaillé ensemble une dizaine de fois. Pour Jean Becker, ils renvoient à ces couples d’acteurs très connus qui existaient à une époque, comme Simone Valère et Jean Desailly, Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault ou Delphine Seyrig et Sami Frey.

"Dans la vie, Depardieu éprouve un amour profond pour Fanny Ardant. Donc leur complicité dans la vie se retrouve aussi dans le film et il n’est pas nécessaire de l’expliquer. Dans Les Volets verts, il se conduit comme un soupirant vis-à-vis d’elle parce qu’il sent qu’elle va lui échapper", souligne-t-il.

séance mercredi 31 août au Pandora à Achères à 18h45 et après diner à la pizzeria d'à coté. Possibilité de covoiturage.

 

 

 

 

 

the duke de Roger Michell

The Duke de Roger Michell

En 1961, Kempton Bunton, un chauffeur de taxi sexagénaire, vole à la National Gallery de Londres le portrait du Duc de Wellington peint par Goya. Il envoie alors des notes de rançon, menaçant de ne rendre le tableau qu’à condition que le gouvernement rende l’accès à la télévision gratuit pour les personnes âgées. Cette histoire vraie raconte comment un inoffensif retraité s’est vu recherché par toutes les polices de Grande Bretagne, accomplissant le premier (et unique) vol dans l’histoire du musée.

Le compositeur anglais George Fenton rencontre Roger Michell (décédé le 21 septembre 2021) pour cette histoire vraie d'un chauffeur de taxi de 60 ans qui, en 1961, a volé un tableau de Goya à la National Gallery de Londres. Il propose une partition de jazz, rythmée avec percussions et cuivres, plus majesteuse et élégante avec des cordes en soutien, et même mélancolique quand un piano s'invite. Par ses accents de film d'espionnage, on pense à Henry Mancini pour "La Panthère rose" de Blake Edwards.

séances jeudi 26 mai au Pandora à Achères à 18h30 et après diner à la pizzeria d'à coté. Possibilité de covoiturage.

 

belfast de Kenneth Branagh

Belfast de Kenneth Branagh

Été 1969 : Buddy, 9 ans, sait parfaitement qui il est et à quel monde il appartient, celui de la classe ouvrière des quartiers nord de Belfast où il vit heureux, choyé et en sécurité.
Mais vers la fin des années 60, alors que le premier homme pose le pied sur la Lune et que la chaleur du mois d’août se fait encore sentir, les rêves d’enfant de Buddy virent au cauchemar. La grogne sociale latente se transforme soudain en violence dans les rues du quartier. Buddy découvre le chaos et l’hystérie, un nouveau paysage urbain fait de barrières et de contrôles, et peuplé de bons et de méchants.

Kenneth Branagh décrit Belfast comme son film le plus personnel. Il lui a fallu 50 ans pour trouver comment raconter son enfance et la période tumultueuse que traversait Belfast à cette époque.

 

séances jeudi 31 mars au Pandora à Achères à 18h45 et après diner à la pizzeria d'à coté. Possibilité de covoiturage.

 

 

presque de Bernard Campan et Alexandre Jollien

Presque de Bernard Campan et Alexandre Jollien

Deux hommes prennent la route, de Lausanne vers le sud de la France, dans un corbillard. Ils se connaissent peu, ont peu de choses en commun, du moins le croient-ils…

Quel cadeau cinématographique !
"Presque" est en fait l'histoire d'une rencontre entre deux individus ayant dû affronter toute leur vie le regard des autres, chacun à des niveaux très différents bien sûr.
Louis (Bernard Campan) est croque-mort et Igor (Alexandre Jollien) est handicapé depuis la naissance.
Ce tandem improvisé va se retrouver par hasard à effectuer ensemble un road trip jubilatoire à bord d'un corbillard, entre Lausanne et le sud de la France.
C'est drôle, tendre, bouleversant et d'une justesse folle, ce voyage est comme un cheminement vers le bonheur rempli de pensées idéologiques positives (Alexandre Jollien est philosophe et écrivain dans la vraie vie), mais sans jamais être ni lourd, ni donneur de leçons.
Un petit bijou d'humanité et d'espoir qui nourrit l'âme et donne tout simplement envie de croquer l'existence à 200% !
Site CINEMADOURG.free.fr

séance jeudi 24 février au Pandora à Achères à 18h45 et après diner à la pizzeria d'à coté. Possibilité de covoiturage.

 

 

 

the chef de philip Barantini

The Chef de Philip Barantini

Imprévus en cuisine et en salle, clients pénibles et tensions en série se succèdent en un impressionnant plan-séquence organisé autour du chef Andy Jones, interprété par Stephen Graham. Un tour de force technique, tourné en quatre prises seulement, pour coller au mieux à la réalité des métiers de la restauration que le réalisateur Philip Barantini connaît de l’intérieur, ayant lui-même œuvré en cuisine pendant douze ans. Mais quel regard les professionnels Valentine Guenin, cheffe exécutive du restaurant Fulgurances à L’Entrepôt (Paris 14e), et Fabrice Bloch, l’un des deux chefs du Reflet dans le Marais, qui emploie des personnes porteuses de trisomie 21, ont-ils porté sur ce film ? Réponse en sept mots clés.

« Une cuisine, ce sont des espaces petits, contraints et souvent oppressants. Avec les cuisines à vue, cela devient une pièce de théâtre en même temps qu’un huis clos : les clients nous voient, et on a en plus la pression d’être en représentation. On est là sans être là, et on peut se dire des trucs terribles sans que personne ne nous entende, comme à l’écran », explique Valentine Guenin. Pour Fabrice Bloch, « le choix du plan-séquence est hyper important, car il souligne le sentiment d’oppression des cuisines professionnelles. C’est en partie à cause de cette sensation que j’ai longtemps évité de travailler dans un restaurant, en étant chef à domicile et consultant. Un restaurant, c’est un opéra, où les déplacements ont une importance immense, aussi bien dans la cuisine que dans la salle. Là, on y est vraiment ! »

« C’est le premier film sur la cuisine aussi réaliste. Certes, c’est accentué par la crise personnelle que traverse le chef, mais certains jours, ça peut vraiment ressembler à ça ! Disons que c’est plausible mais un peu exagéré. Le plus frappant, c’est d’avoir réussi à explorer les tensions salle / cuisine, que les clients n’ont pas en tête », apprécie Valentine Guenin. Pour Fabrice Bloch, « malgré quelques détails erronés — les températures de frigo, celle de la cuisson du canard, bref des détails techniques liés au fait qu’ils n’ont gardé qu’une prise —, tout est vrai dans le film, mais tout est cumulé en une seule fois. C’est ça qui le rend si poignant, et indispensable à regarder si vous envisagez de travailler dans un restaurant. »

séances mardi 25 et vendredi 28 janvier au Pandora à Achères à 18h30 et après diner à la pizzeria d'à coté. Possibilité de covoiturage.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

rose d'aurelie saada

avec Françoise Fabian

À travers son film, Aurélie Saada entend bien ne pas simplement décrire une mère, une grand-mère ou même une veuve. “Je voulais raconter une révolution intime. Elle finit par aimer son corps. Elle le découvre ou plutôt le redécouvre”, explique-t-elle. Malgré les obstacles, Rose apprend à s’aimer réellement. Se posant comme un miroir sur les femmes âgées, le personnage se sent laissé de côté. “C’est un chemin de soi à soi. Elle ne renie pas ce qu’elle a fait avant mais elle essaye de construire d’autres choses nouvelles”, explique la réalisatrice.

Après la mort de son mari, Rose, âgée de 78 ans, est par exemple invitée à aller au spa. Devant la glace et face à son corps, plus tout jeune, elle s’interroge: ”À quoi bon?”. Derrière cette question se cachent les injonctions à des corps jeunes et parfaits qu’Aurélie Saada souhaite dénoncer. “Je trouve que les pires limites sont celles que l’on s’impose, peut-être sont-elles même plus fortes que celles que nous fixent les autres”, déclare-t-elle.

Au cours du film, Rose doit également faire face à ses enfants. Sa fille, tout en riant du fait que sa mère ait pu trouver un nouveau partenaire, l’emmène dîner. Son fils se montre très dur avec elle. “Ses enfants sont à la fois la clé et l’obstacle. D’une certaine manière, on a toujours peur pour nos parents quand ils vont mal, mais aussi quand ils vont trop bien. Je voulais aussi raconter la difficulté de voir ses parents fatigués, en train de lâcher la rampe”. C’est pourquoi Rose se retrouve à expliquer à ses enfants ses questionnements, ses espoirs autour d’une table.

séance lundi 3 janvier au Pandora à Achères à 18h30 et après diner à la pizzeria d'à coté. Possibilité de covoiturage.

 

 

 

 

Madres Paradelas de Pedro Almodovar

Avec Penelope Cruz, Milena Smit, Israel Elejalde

Deux femmes, Janis et Ana, se rencontrent dans une chambre d'hôpital sur le point d’accoucher. Elles sont toutes les deux célibataires et sont tombées enceintes par accident. Janis, d'âge mûr, n'a aucun regret et durant les heures qui précèdent l'accouchement, elle est folle de joie. Ana en revanche, est une adolescente effrayée, pleine de remords et traumatisée. Janis essaie de lui remonter le moral alors qu'elles marchent telles des somnambules dans le couloir de l'hôpital. Les quelques mots qu'elles échangent pendant ces heures vont créer un lien très étroit entre elles, que le hasard se chargera de compliquer d'une manière qui changera leur vie à toutes les deux.

"Almodovar est un grand cinéaste du numérique et de la couleur. Visuellement, le film est splendide. [...] Il tente, dans Madres Paralelas, de prendre en charge le passé franquiste de son pays et s'intéresse à la façon qu'à la grande histoire de percuter, d'atomiser son système esthétique. C'est, je crois, la grande question, passionnante, du film." Murielle Joudet

"J'ai trouvé ce film extrêmement émouvant. Ce scénario, ce jeu, cette image, il n'y a qu'Almodovar pour les manier. [...] Que faire du passé ? L'oublier ? Le déterrer ? Le déconstruire, puis recréer ? Le film se saisit de ces questions d'une manière à la fois subtile et sidérante."  Philippe Azoury

séance mardi 20 décembre au Pandora à Achères à 18h10 et après diner à la pizzeria d'à coté. Possibilité de covoiturage.

 

 

 

 

 

on est fait pour s'entendre

« On est fait pour s’entendre » un film de Pascal Elbé avec Sandrine Kiberlain, Pascal< Elbé et Valérie Donzelli

Antoine semble n’écouter rien ni personne : ses élèves (qui lui réclament plus d’attention), ses collègues (qui n’aiment pas son manque de concentration), ses amours (qui lui reprochent son manque d’empathie)… Et pour cause : Antoine est encore jeune mais a perdu beaucoup d’audition. Sa nouvelle voisine Claire, venue s’installer temporairement chez sa sœur avec sa fille après la perte de son mari, rêve de calme et tranquillité. Pas d’un voisin aussi bruyant qu’Antoine, avec sa musique à fond et son réveil qui sonne sans fin. Et pourtant, Claire et Antoine sont faits pour s’entendre !

séance mardi 7 décembre au Pandora à Achères à 18h40 et après diner à la pizzeria d'à coté. Possibilité de covoiturage.

 

 

compartiment n°6

C’est une Finlandaise qu’on connaît à peine mais dont le visage triste émeut déjà. Sa compagne n’a pu l’accompagner dans le long voyage qu’elles avaient prévu d’effectuer en train, depuis Moscou jusqu’en mer arctique, afin d’atteindre de mystérieux pétroglyphes. Au bout de son histoire d’amour, elle décide tout de même d’y aller seule, forcée de partager son compartiment avec un Russe pour le moins brutal.

Il s’agit peut-être du grand film de (train-)fantômes de cette édition cannoise, la caméra de Juho Kuosmanen épousant le cahotement de l’engin avec une rare langueur ; train qui semble avancer dans le néant, vers un lieu qui n’existerait pas. Jusqu’au-boutiste, le film touche à une forme d’épure en ce qu’il tente de sonder un pur état d’âme : il s’agit de faire du train l’essence même du voyage, dans ce qu’il a de plus dangereusement excitant comme de plus consolant.

Ainsi de ce Russe et de cette Finlandaise qui, contraints par le hasard, se consoleront mutuellement de leur solitude. Sa belle ambition consiste à filmer la naissance de l’affection entre deux êtres, aussi éloignés soient-ils l’un de l’autre ; c’est une affaire de petits riens, de gaucherie amusée et de dessins échangés. La teneur de leur relation n’est pas faussement romancée ni accélérée : elle s’impose dans le temps et se nourrit d’autres rencontres fortuites comme autant de visites hallucinatoires, qui participent de cette fièvre qu’on ne peut ressentir que le temps de l’exil.

Ce film a remporté le Grand prix au Festival de Cannes 2021

 

séance samedi 20 novembre au Pandora à Achères à 18h30 et après diner à la pizzeria d'à coté. Possibilité de covoiturage.

 

 

Gaza mon amour

 

Pour notre première sortie ciné-club, nous vous proposons un film des frères palestiniens Arab et Tarzan Nasser: "Gaza mon amour" une histoire d'amour à Gaza. Les aspects absurdes de la vie quotidienne à Gaza y sont décrits avec humour et poésie.

Séance mercredi 13 octobre à 17h10 au cinéma Pandora d'Achères (pas de publicité, le film commence directement); le prix est de 5€. Nous envisageons de manger une pizza en sortant dans la pizzéria d'en face (mais il sera un peu tôt) ou du moins de prendre un pot afin de discuter du film.

Nous irons en co-voiturage.

Issa, un pêcheur de soixante ans, est secrètement amoureux de Siham, une femme qui travaille comme couturière au marché. Il souhaite la demander en mariage. C'est alors qu'il découvre une statue antique du dieu Apollon dans son filet de pêche, qu’il décide de cacher chez lui. Quand les autorités locales apprennent l’existence de ce trésor embarrassant, les ennuis commencent pour Issa.

                                               

Envole moi

Les cinémas rouvrant, nous avons pris rendez vous pour lundi 14 juin. Entre le cinéma « Pandora » d’Achères, le cinéma « Le Fontenelle » de Marly et le C2L, nous trouverons bien un film à voir. (les programmes ne sont pas sortis).

Donc retenez la date du jeudi 14 juin.

film proposé : envole moi

Réalisateur : Christophe Barratier
avec : Victor Belmondo , Yoann Eloundou , Gérard Lanvin , Marie-Sohna Condé , Ornella Fleury , Lili Aupetit , François Bureloup , Daphné de Quatrebarbes , Andranic Manet , Thor Schenker.
 
 

Thomas passe ses nuits en boites et ses journées au lit, jusqu’au jour où son père, le docteur Reinhard, lassé de ses frasques, décide de lui couper les vivres et lui impose de s’occuper d’un de ses jeunes patients. Marcus a douze ans et vit seul avec sa maman. Il souffre depuis sa naissance d’une maladie grave qui rythme ses journées, entre le centre d’accueil médicalisé où il est scolarisé et des séjours répétés à l’hôpital. Cette rencontre va bouleverser le quotidien de l’un et de l’autre, et tout simplement changer leur vie.

                                               

le garçon qui dompta le vent

Nous étions 5 à bavarder autour de ce beau film "le garçon qui dompta le vent". Il a été apprécié à l'unanimité et a permis des discussions comparatives sur nos conditions de vie et celles des africains..

Les cinémas rouvrant, nous avons pris rendez vous pour jeudi 3 juin. Entre le cinéma "Pandora" d'Achères, le cinéma "Le Fontenelle" de Marly et le C2L, nous trouverons bien un film à voir. (les programmes ne sont pas sortis).

Nous vous proposons un séance à 18h00 /18h30 suivie d'un dîner discussion autour de pizzas à se faire livrer ou à emporter chez l'un d'entre nous avant le couvre feu de 21h00.

Donc retenez la date du jeudi 3 juin.

A bientôt

Claire Joullié

Né en 1987 au Malawi, l'un des pays les plus pauvres d'Afrique, William Kamkwamba aspire dès son plus jeune âge à un autre avenir que celui de son père agriculteur, et rêve d'étudier les sciences. Mais, en 2001, le Malawi est frappé par une terrible sécheresse, et William est contraint d'abandonner l'école pour aider sa famille à survivre. Mû par une incroyable détermination, l'adolescent se lance alors dans un projet audacieux : construire une éolienne afin d’offrir à sa famille l'électricité, un luxe auquel seuls 2% de la population malawite ont accès.

RDV chez Claire Joullié le 10 Mai à 16 h

 

 

                                                 

Le souvenir de toi d'anna justice

Nous étions 6 à la maison (pas dans le jardin, la température était trop basse) réunis pour discuter de ce film.

Nous étions d'accord pour trouver que ce film n'était pas un chef d'œuvre notamment ce cocktail qui n'en finit pas et la voix off.

Mais cela a été l'occasion de parler  des méfaits de la guerre en général , de l'horreur des camps de concentration. Trois des  présents ont visité Auschwitz et un autre camp et ont été perturbés et   choqués par leurs visites.

Deux anciennes enseignantes se sont demandé comment transmettre la mémoire de ces faits.

La génération de nos parents et grands- parents ont rarement abordé  les souvenirs qu'ils avaient de la guerre.

Bref,  même un mauvais film peut animer une discussion intéressante.

Prochain film "Caramel " ne fait pas l'unanimité , alors nous vous proposons "le garçon qui compte le vent "sur Netflix.

J'ai Netflix sur mon ordinateur portable. J'invite à le  regarder avec moi celles qui n'ont pas Netflix.

A bientôt, peut-être le lundi 10 mai ou alors la semaine du 17 au mai.

Claire Joullié

En 1944, Tomasz Limanowski, un catholique, et Hanna Silberstein, une juive, tombent fous amoureux l'un de l'autre dans le camp de concentration d'Auschwitz. La jeune femme tombe enceinte mais personne ne doit le découvrir car elle serait envoyée en chambre à gaz. Tomasz trouve le moyen de les faire évader et de rejoindre la maison de sa famille. Il décide ensuite de s'engager dans l'armée mais est rapidement présumé mort. Hanna part donc refaire sa vie et ne découvrira que des dizaines d'années plus tard que son premier amour est en réalité toujours vivant...

 

 

                                                   

syngue sabour - Pierre de patience film d'Atiq Rahimi

Nous n'étions que trois à parler de ce très beau film.

Une actrice aussi belle que profonde.

Alors que ce film se déroule sous les bombardements, l'intrigue se passe à l'intérieur d'une chambre entre un homme dans le comas et sa jeune femme. En dix ans de mariage, ils ne se sont jamais parlés. Alors elle va profiter de l'immobilité de son mari pour raconter sa vie, ses espoirs, ses ressentis .

Ce film reste sur France Tv replay encore deux mois, n'hésitez pas à le regarder: cycle Jean Claude Carrière.

Pour la prochaine fois , soit l'un d'entre nous trouve un film sur France tv,

soit possède un dvd d'un film qu'il souhaite nous faire partager, soit un film sur une plateforme payante (Netflix) que l'on visionne ensemble...

Au cas où nous regardons chacun de notre côté nous pourrions nous retrouver  dans un jardin pour en parler.

Vous êtes tous invités à chercher.

A très bienôt

Claire Joullié

Rdv jeudi 15 avril via zoom à 18 h

Au pied des montagnes de Kaboul, un héros de guerre gît dans le coma ; sa jeune femme à son chevet prie pour le ramener à la vie. La guerre fratricide déchire la ville ; les combattants sont à leur porte. La femme doit fuir avec ses deux enfants, abandonner son mari et se réfugier à l'autre bout de la ville, dans une maison close tenue par sa tante. De retour auprès de son époux, elle est forcée à l'amour par un jeune combattant. Contre toute attente, elle se révèle, prend conscience de son corps, libère sa parole pour confier à son mari ses souvenirs, ses désirs les plus intimes... Jusqu'à ses secrets inavouables.

"Jean-Claude Carrière m’a appelé depuis sa maison du sud en plein été : "Je trouve ton roman formidable, ça peut faire un beau film !" Dans le même temps, Jeanne Moreau que je ne connaissais pas, m’adresse un mail : "Votre éditeur m’a envoyé votre livre, j’ai adoré, ça pourrait donner un beau film !"", confie Rahimi.